Hawaii 2005


En décembre, tu fais le point et tu te dis allez cette année : Hawaii, mais avant de se lancer dans l’aventure, malgré le fait que l’on fasse un sport individuel et ‘’égoiste’’ n’ayons pas peur des mots, il faut l’assentiment de ma petite famille. En 1999, j’avais déjà participé, mais il y avait eut un sentiment de frustration, de ne pouvoir leur faire partager.

Donc pour 2005, ce sera tous ou pas du tout. La qualife en poche à Zurich, les partenaires que je remercient encore (Mahalo)….et on est dans l’avion avec l’excitation d’un gamin devant son cadeau de Noël. La consigne, profiter un max avant la course et c’est ce qu’on a fait, allant même jusqu’à me faire peur le jeudi avant la course a faire du moret gracieusement prêté par le team performance triathlon….c’était moins 1 les gars, une vague qui te retourne et direction l’hosto…la prudence était donc de mise.
Le jour de la course est là, petit briefing avec la famille, je veux les voir dans la course car je sais que ce sera dur ‘’ bon vous vous mettrez à cet endroit ! ‘’ Les pros partent 15’ avant nous, et c’est notre tour, ça y est c’est partie…et je me dis a partir de maintenant profite de chaque minutes, rappelle toi les séances de natation le matin à 7h…..aprés quelques bouffes le demi tour arrive en 31’ bon, sur les bases de 1h02 c’est ok, je me cale dans les pieds où en faite je m’endors un peu pour sortir en 1h05.

Transition, le vélo et de nouveau, je cherche mes coachs, ça y est je l’ai vois ‘’allez papa ‘’ ça me donne la pêche, je croise, laurent, petit pointage il est 7’ devant. Et ça roule, première heure 37km/h, ça va j’ai pas trop mal les pulses 155/160 c’est ok. On arrive au demi tour, je trouve long la montée à Hawi, une petite reco ne m’aurait pas fait de mal, je suis en 36km/h. on croise les pros les Français sont là c’est bon. Le retour, c’est maintenant où il faut être vigilant, ne pas rester seul, et se ravitailler, je bois énormément, mais à la fin du vélo je me rends compte que j’ai faim…pas bon (tellement concentré à m’hydrater que j’ai pas tellement manger). Je pose le vélo en 5h25 (presque 34k/h).
C’est partie à pied, j’ai les jambes mais j’ai les paupières lourdes.l me faut du gel, je ne supporte pas leur goût américain, chocolat cerise.. (j’ai pas voulu amener ma marque habituelle et voilà ). Je vois mes supporter Arnaud, Océane, et ma petite femme Géraldine, elle me relance en me criant : ‘’fait toi plaisir !!!’’, et là pareille ‘’profite !!! profite !!! Je passe au 10km en 47’ et le plus dure arrive Queen K , aller chercher Energy lab….que c’est long, je passe au 20km en 1h37, je goute à tout sauf au gel que je ne supporte pas….(je me maudit ; tu as voulu économiser 50 euros, t’as l’air malin maintenant) Enfin le retour au 30km en 2h32, allez profite ! et je pense au longue sortie dans la bruine de cet hiver….l’arrivée approche , je me concentre, je dois passer la ligne avec mes 2 enfants, ça y est il sont là et on fonce tous les 3 passer la ligne avec un chono de 10h17, un bon temps pour moi, seulement 3h38 au marathon, 15’ de moins aurait été le top…mais t’es à Hawaii mon gars, rien n’est prévisible !!!

Maintenant c’est fini….un an où tu prépares cette course, tu l’attends et après tu fais quoi ???? que puis je faire d’autres, la déprime d’après course une fois en France est bien là…J’y retournerai ? ma fille me dis : t’en fais pas papa, on y retournera et on fera la course ensemble, moi aussi un jour je prendrais le départ’’…. Et Enfin ! je cherche à comprendre …. Pourquoi cette course nous fascine t’elle tant.